Du 1er juin au 28 septembre 2018


Une chapelle templière, des fresques aux murs, un sol en marbre noir. Ici, des veines blanches, des accidents et des motifs : Des choses étranges. En reprenant les formes scripturales des premières notations du chant grégorien (et en particulier celles de l’écriture dite « messine », patrimoine immatériel quasi-oublié de notre région), Franck Girard et Francis Ramel disposent au sol la retranscription graphique de la mélodie d’un chant grégorien. Surtout, ils en amputent le texte. Sol et signes dialoguent alors aux pieds des visiteurs, comme un écho graphique lointain et indéchiffrable des voix ayant résonnées entre les murs de la chapelle des templiers, comme une petite collection « d’éclats » scripturaux ressurgissants du passé. Plus haut, et à intervalles réguliers, une lointaine mélodie s’élève dans la chapelle. Le chant est interprété et diffusé dans l’espace. Les artistes ont collaboré étroitement avec le Centre d’Études Grégoriennes de Metz et la Scola Metensis, son ensemble vocal, pour choisir le chant à interpréter et à disposer au sol. Le soir du vernissage, le chant est interprété par les chanteurs, puis, pour le reste de l’exposition, un enregistrement prend le relai. Ailleurs, discrètement, quelques pages exposent le chant au complet ainsi que quelques mots d’explication: textes, notations ancestrales et notation sur lignes retranscrivent le chant entièrement et en explique les principes de lecture, donnant la clé complète de l’installation au regardeur. L’ensemble des signes musicaux, scripturaux et graphiques de l’installation seront composés en « Carolinéale », un caractère typographique issu d’un travail de recherche sur les premières notations de la mélodie commencé par Francis Ramel en 2015 à l’Atelier National de Recherche Typographique – Nancy.

Un partenariat avec la Cité Musicale-Metz et Constellations-Metz 2018