Paysages, une petite collection de paysages rêvés – Elaine Pessoa
Du 22 septembre au 25 novembre 2017
Paysages nés d’arrière-plans de photographies et du désir de troubler l’image du premier plan. Dans la mise au point, l’orbite d’un monde imaginaire. Une collection intangible sur l’impondérable de la matière autour du paysage, que le cadre de l’archive photographique a interrompu. Arrière plans de photographies vernaculaires, anonymes, presque insignifiantes forment, informent et ordonnent des inventions dans «Paysages rêvés.» En découvrant des scènes d’un instant banal, chargées d’ennui d’un second plan photographique, des détails auparavant obscurcis sont continués, déplacés et transfigurés par l’artiste, Elaine Pessoa. Des arrière-plans paysages chargés de couleurs et de traits presque picturaux sont emmenés au maintenant. Alors, ce qu’avant était inconnu dans le paysage, une fois perçu , revit, retiré de l’état de suspension, d’un passé mort, retrouvant un autre statut, celui de l’immémorial. Ainsi, Elaine Pessoa dévoile la vie de ces photographies anonymes. Dans sa composition, survivent des montagnes, des mers, des forêts, du ciel, de la terre, transportant des lignes et des traits qui marquent et remarquent une expérience élevée par l’archetype d’être paysage. La vie de l’image, au-délà d’une histoire temporelle. Du monde de l’intangible, qui nous intercepte: est-ce que je suis déjà venu ici? Révèle l’artiste: “Avant cette photographie, je suis venu ici!” Paysages-rêvés se module ainsi par un statut contemporain où l’archive photographique vit au-dedans et au-dehors de son temps. Et ces photographies, dégagées de l’authenticité de l’instant de registre – celui de l’acte photographique –, par leur puissance de révélation se donnent à l’expérience de faire du temps un lieu de la fascination de regarder et être regardé. Troublantes histoires de paysages, formées par des détails incommensurables. (Traduit du portugais par Josette Gian)
Fabiana Bruno
© Elaine Pessoa
Le site de l’artiste : Elaine Pessoa