2017, 288 pages, 500 exemplaires, les éditions de La Conserverie


Anne Delrez reçoit une classe, ou un groupe d’adultes à La Conserverie. Elle y parle de la photographie de famille, y montre des appareils, des pellicules, des plaques de verre, des livres et des images. Le public découvre l’exposition présentée au moment. Toujours en lien avec la photographie vernaculaire, elle est donc potentiellement proche de leurs images.Puis, chaque participant pioche au hasard cinq photographies issues des dons au Conservatoire National de l’Album de Famille. Ce sont des photographies de toutes époques, de tous formats, des paysages, des scènes de vie, des portraits de studio, des belles, des sans intérêt, des drôles, des bavardes ou des silencieuses. Puis, il doit en choisir une. Alors, elle devient la sienne, sort de son album, devient un souvenir, est un souvenir, un mensonge. Et nous ne saurons pas si elle est le point de départ d’un fantasme ou l’occasion de piocher dans sa mémoire car nous n’y accordons pas d’importance. Accompagné de leur professeur, d’un professionnel encadrant, le texte est corrigé de façon à être partagé fièrement, assurément. Ces « autobiographies mensongères » sont la rencontre du présent d’un anonyme fixé sur du papier photosensible et de l’histoire d’un autre.

Ce projet a pu voir le jour grâce au soutien de la DRAC Grand Est et du Département de la Moselle.